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Histoire

Plouguernével vient du breton « ploe » paroisse, de « ker » village et de « nevel », nouveau. La « paroisse de la ville neuve ».

Plouguernével est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis, outre le territoire actuel de Plouguernével, Bonen, Locmaria-Bonen, Saint-Gilles-Gouarec, Kergrist-Moëlou, Plounévez-Quintin, Rostrenen et Trémargat.

Plouguernével s’orthographie différemment au fil de son histoire

Ploekerneguell en 1246
Ploe Kernevel en 1267 et 1268
Ploekernevel en 1279
Ploeguernevel en 1285
Ploekerneguel vers 1330
Ploekaergnevell en 1368
Plouguernevel en 1370
Ploguernevel en 1387
Ploekernevel en 1395, 1535-1536
Pluguernevel en 1536
Plouguernevez en 1679

Son histoire remonte à 1246, « Ploekerneguell » est citée à cette date dans le Cartulaire de l’église de Quimper et mentionnée en 1279 dans un acte de l'abbaye de Bon-Repos. En 1426, l’évêque de Quimper unit au chapitre de sa cathédrale l’église de Plouguernével.

Plouguernével est érigée en commune en 1790 et sa première municipalité est élue. Plouguernével ne possède plus que trois territoires à cette époque : Bonen, Locmaria-Bonen et Saint-Gilles-Gouarec. Dès 1892, Plouguernével perd ses territoires Bonen, Locmaria-Bonen, Saint Gilles… pour devenir notre commune actuelle.

L’histoire de Plouguernével est aussi tissée autour de son petit séminaire et de Maurice Picot de Coëthual, curé de Plouguernével.

L’histoire raconte...

... Qu’une nuit en allant visiter un malade, Maurice Picot reçoit une branche d’épines au visage et perd un œil. Dans la paroisse on l’appelle le curé borgne (ar Person born).

Avare de réputation, il économise pendant plusieurs années et achète terres et métairies. Mais pour fonder le petit séminaire, il décide en 1669 de vendre tous ses biens entre autre la maison noble de Kerphilippe, le moulin de Resmenguy, la métairie de Kergall, toute sa bibliothèque et d’y ajouter ses économies soit une somme de 8000 francs en argent. Pour la construction de l’édifice, il oblige les paysans à exécuter deux jours de corvées de transport par an. Il meurt en 1681 à Plouguernével.

En 1719

La communauté du séminaire était composée de cinq prêtres, tous recteurs de la paroisse. Ils avaient pour mission l’instruction de la jeunesse. De nombreux élèves ont bénéficié gratuitement de cette instruction. Les pensionnaires paient 150 livres. Les externes sont placés dans les fermes des environs et ne paient que la demi-pension.

Vendu sous la Révolution, le petit séminaire fut racheté le 11 juillet 1820 par Mgr. de la Romagère et la chapelle fut inaugurée en 1855. En 1864, sur les plans de M. Meslay, un nouveau séminaire fut proposé. Les travaux débutèrent en 1867 et finirent en 1877.

La chapelle du petit séminaire fut complètement transformée en 1891 sur les plans de M. Le Guerrannic et inaugurée en 1892, elle est en forme de croix latine.

A la suite de la promulgation de la loi de séparation de l’Eglise et de L’Etat, le petit séminaire ferme ses portes en 1906. Par décret du 12 octobre 1907, les biens du petit séminaire sont attribués à l’hospice de Rostrenen. Le séminaire est vendu le 1er février 1927 au département des Côtes d’Armor. Une école d’agriculture y est ouverte puis par le décret du 30 novembre 1932 un hospice départemental.

Patrimoine

L'église Saint-Pierre

En forme de croix, elle comprend une nef avec bas-côtés de cinq travées, un transept et un chœur. L’édifice actuel date en majeure partie du XVIIIème siècle comme l’indique la date 1715 sur le porche latéral. Le 21 février 1713, l’église s’écroula et fit une victime Louise Puil comme l’indique le registre de la paroisse mentionnant la sépulture de la défunte « accablée à la sortie de la grande messe environ midy sous les ruines de l’église paroissiale ».

Ce n’est qu’en 1717 que fut bénie la nouvelle église relevée de ses ruines par Mgr Hyacinthe de Ploeuc. Afin d’éviter une nouvelle catastrophe, la tour abritant le clocher menaçant de s’effondrer, elle fut abattue en 1839.

Le manque de ressources à l’époque ne permit de reconstruire qu’un clocheton au dessus du porche latéral (emplacement actuel). Celui-ci suscita l’admiration à l’époque, rappelant la Coupole de l’église Saint Pierre de Rome.

Le cimetière y était accolé jusque dans les années 1960, son emplacement ayant été transformé en parking.

On retrouve dans l’église un tombeau qui porte les armes de Maurice Picot de Coëthual, né au début du XVIIème siècle, recteur de Plouguernével pendant 40 ans, fondateur du petit séminaire.

La chaire date du XVIIIème siècle. En bois teinté, elle est adossée au pilier et décorée de sculptures en relief avec des rehauts dorés. La cuve est formée de quatre panneaux en bois représentant les quatre évangélistes : Mathieu et l’ange, Marc et le lion, Luc et le taureau et Jean avec l’aigle. Sur l’escalier, on reconnaît Etienne tenant une palme de martyr, Pierre et ses clefs, Paul portant une épée et un évêque avec sa crosse. Sur le panneau dorsal, le Bon Pasteur est encadré de deux anges qui soutiennent l’abat-voix.

La chapelle de Kergrist-ar-Lan ou Notre-Dame de Bon-Secours (XVIIème siècle) :

Edifice en forme de croix latine avec chevet et ailes du transept polygonales. Dédiée à Notre Dame du Bon Secours (Itron Varia Gwir Zihour), elle date de la fin du XVIIème siècle ou du début du XVIIIème siècle. Cette chapelle est desservie au XVIIIème et XIXème siècle par un prêtre qui vient du séminaire de Plouguernével, distant d’environ 4 km. La sacristie équipée d’une cheminée lui sert de gîte.

La chaise de Saint-Avit (VIème siècle) :

Selon la légende, Saint Avit venant de l’Orléanais, suit la voie antique Carhaix-Rennes. En passant près de cette roche, il aurait décidé de s’y reposer alors qu’il rejoignait une chapelle sur la rive gauche du Doré. On y distingue son siège, la trace de son bâton et même l’écuelle d’eau dans laquelle se désaltérait son chien. Un édifice et une fontaine ont été signalés à cet endroit dont le dernier pan de mûr aurait été démoli en 1961. Elle se trouve sur la colline située à l'ouest du Doré, à quelques centaines de mètres du Pont-Croix.

Le tumulus de Kerauffret :

Ce menhir quadrangulaire date de l’époque romaine, comme en témoigne les briques d’époque romaine découvertes à cet endroit. Ce lieu dominait alors la voie Carhaix-Rennes.

La stèle de Kerléau :

A l’époque romaine, cette stèle s’érige près du village de Kerbot, au bord de la voie romaine Carhaix-Rennes, avant d’être déplacée à 150 m au nord. On l’appelle Kraos Erbot parce qu’elle sert de fût à une petite croix de schiste.

Le pont de Pont Croix :

Construit sur la rivière du Doré, Pont Croix est un pont en granit sur deux arches, construit sur le tracé primitif de la voie romaine Carhaix-Rennes. Des encoches visibles sur les arches témoignent de la présence d’anciennes voies en bois à l’époque où le pont servait de barrage à un étang. Ces vannes régulaient le cours de la rivière du Doré qui alimentait les deux moulins à céréales installés sur la rivière.

Le pont de Pont Min :

Ce pont est un empierrement hétérogène de cailloux de Quartz et de granit. Au milieu de ce pont, deux dalles de granit, régulièrement taillées et jointives témoignant probablement de vestiges d’un édifice plus complet.